L’éducation nationale et l’enseignement technique
L’éducation nationale et l’enseignement technique
L’école est un chantier important des engagements des Démocrates de Côte d’Ivoire. Elle l’est d’autant plus qu’elle est plongée, depuis des décennies, dans un état critique. Il est grand temps de redéfinir la politique éducative en Côte d’Ivoire pour qu’elle impacte le développement et s’inscrive dans ses nouvelles frontières. Depuis plus d’une dizaine d’années, la Côte d’Ivoire connaît un nouvel essor économique. Des progrès sont constatés dans le secteur de l’éducation avec le taux brut d’accès au primaire qui est passé de 97,8% en 2013-2014 à plus de 100% (102,48%) en 2021-2022 avec la parité filles-garçons ; le taux d’achèvement du primaire qui est passé de 60,4% en 2013-2014 à 78,4% en 2021-2022. Malgré cela, des efforts restent à faire, si le pays veut atteindre les ODD, notamment en matière de capital humain ou d’égalité des sexes. Car, l’indice du capital humain (ICH) de la Côte d’Ivoire reste faible avec de faibles performances et de grandes disparités dans les résultats en matière d’éducation et de santé entre les groupes socioéconomiques. Pour preuve, le rapport sur le développement 2020 du PNUD indique que la valeur de l’ICH de la Côte d’Ivoire pour 2019 s’établit à 0,538 ce qui place le pays dans la catégorie « développement humain faible » et au 162ème rang parmi 189 pays et territoires.
Certes en 2000, la Côte d’Ivoire s’est engagée à atteindre les objectifs de l’Éducation Pour Tous (EPT) et ceux du millénaire pour le Développement (OMD) au travers de ses investissements en matière d’accès à l’éducation primaire. Cependant, force est de constater que le budget alloué à l’éducation est passé de 36% des dépenses courantes de l’État en 1990 à 25% en 2007. Le secteur éducation-formation constitue un enjeu majeur pour la Côte d’Ivoire où 53 % de la population de plus de 15 ans est analphabète. Environ 70 % d’une classe d’âge est inscrite au primaire, 34 % au collège et 15 % au lycée. Les universités publiques souffrent d’importantes dégradations. Les écoles d’ingénieurs sont sous-équipées et fortement déficitaires (Agence Française de Développement (AFD), 2019). De plus, selon l’UNICEF, plus de 1,6 million d’enfants ne vont pas à l’école et la majorité sont des filles, 2 enfants sur 3 n’accèdent pas au lycée, près d’un enfant sur quatre ne termine pas l’école primaire, 1 sur 2 le collège. Les défis sont donc immenses.
Le système éducatif ivoirien est anachronique. Il est inadapté aux nouvelles réalités socio-économiques actuelles. Ses rendements externes ne sont pas bons. La quasi-inexistence d’une articulation entre le système éducatif et le marché du travail est une des causes du chômage massif des jeunes. La Côte d’Ivoire doit trouver les solutions pour se construire une école de qualité et qui contribue à son développement.
Depuis l’époque coloniale, la Côte d’Ivoire perpétue une politique éducative qui met en avant l’unique acquisition de savoirs. On a ainsi mis l’accent sur le développement intellectuel pour assurer la relève bureaucratique. Ce modèle est dépassé et le nombre important de chômeurs qu’il produit montre ses limites devant les nouvelles attentes de la société ivoirienne. Pour transformer en profondeur la mentalité des jeunes ivoiriens et leur donner les armes pour faire face aux défis des mondes à venir, il faut un système approprié et des enseignants qui les y préparent.
Rendre le système éducatif performant est l’un des objectifs de développement durable. Cela doit inéluctablement inclure certains fondamentaux : l’accès à l’éducation, la qualité de l’enseignement, la mise en place d’infrastructures de qualité et des conditions d’apprentissage optimales en sont des prérequis.



À LDCI,
c’est « l’engagement
d’un militantisme
responsable »
