La réconciliation
La réconciliation
En Côte d’Ivoire, la république a été proclamée en 1958 sans une véritable construction. Après la proclamation de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le 7 août 1960, le père de la nation, Felix Houphouët-Boigny (FHB) avait pour objectifs le raffermissement de l’Etat et la construction d’une république qui devrait former le corps de la nation. Le père de la nation a fait de son mieux pour unir les ivoiriens. Il a pétri, façonné, sculpté la Côte d’Ivoire, avant de lui donner son visage moderne, son souffle et son identité. L’identité ivoirienne était au premier plan, la revendication ethnique reléguée au second plan. Mais voilà que depuis 2011, la république est attaquée au cœur de ses fondements. Les ivoiriens observent dans l’indifférence de tous, la construction d’une « république ethnique ». En effet, depuis 2011, nos origines ethniques, religieuses et même nos appartenances politiques ont été utilisées pour déconstruire la nation ivoirienne.
Les différentes structures créées pour réconcilier les Ivoiriens n’ont pas atteint leur but. Le temps est venu de ne plus se référer de façon constante au régionalisme et à l’ethnie dans notre pays. Dans cette optique, le gouvernement qui sortira des élections de 2025 devra être celui de la réconciliation vraie intégrant toutes les compétences issues des principales forces politiques et de la société civile.
Au-delà de la réconciliation, c’est la construction de la nation ivoirienne qui est visée. En effet, la Nation est davantage une construction idéologique qu’une réalité concrète, ce qui explique la difficulté de lui donner une définition pleinement satisfaisante. Son étymologie est liée à la notion de naissance (nascere). Ainsi, à l’époque médiévale, l’idée de nation renvoie ainsi à un groupe d’hommes à qui l’on attribue une origine commune. Mais la conception moderne de la nation dépasse largement le cadre ethnique ou tribal. Elle trouve plutôt sa source dans un ensemble complexe de liens qui fondent le sentiment d’une appartenance commune. Elle est ainsi à la fois extérieure aux individus, en même temps qu’elle est intériorisée et transmise d’une génération à l’autre. Pour s’imposer, elle suppose également l’existence d’une volonté durable de vivre au sein d’un même ensemble. A la suite d’Ernest Renan, l’historien et philosophe français, « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. »



À LDCI,
c’est « l’engagement
d’un militantisme
responsable »
