La diversification des bases de l’économie et la transformation structurelle
La diversification des bases de l’économie et la transformation structurelle
En 1960, notre connaissance du sous-sol ivoirien était rudimentaire ; il n’existait pas de cadres ni de techniciens nationaux des sciences de la terre. Un double travail de prospection et de formation a été mené. Les moyens les plus modernes d’exploration géologique et minière ont permis de découvrir que la Côte d’Ivoire, qui ne sera jamais un eldorado, présente cependant des certitudes et des indices intéressants. La mine fournit de l’emploi à de milliers de chômeurs. Le développement de l’industrie minière entraine celui de l’économie locale. En prenant le cas de la Côte d’Ivoire, le sous-sol du pays regorge d’une grande diversité de richesses, évaluées à plus de 3 milliards de tonnes de fer, 390 millions de tonnes de nickel, 1.2 milliard de tonnes de bauxite, 3 millions de tonnes de manganèse et 100 000 carats de diamant. Les perspectives concernant les ressources fossiles (pétrole brut et gaz naturel) sont également prometteuses au regard des récentes découvertes d’hydrocarbures. L’or et le manganèse sont les deux produits qui sont exploités de façon industrielle. Une industrie minière commerciale peut représenter une source importante de revenus en devises et des recettes fiscales pour le gouvernement. La mine fournit de l’emploi à de milliers de chômeurs. Le développement de l’industrie minière entraine celui de l’économie locale. On peut voir que les grandes mines investissent beaucoup dans le développement de l’économie locale en assurant la formation des services publics tels que l’éducation et les services de santé, et la fourniture de biens publics tels que le transport, l’énergie et les infrastructures.
La Côte d’Ivoire devra aussi approfondir sa politique de transformation des matières premières. La Côte d’Ivoire a enregistré des gains de productivité intra-sectoriels, mais pas de gains de productivité intersectoriels, ce qui constitue un handicap pour la transformation structurelle ; La densification de l’économie en termes de diversification reste faible, en comparaison avec des pays tels que le Sri Lanka, Maroc, Ethiopie, Vietnam et Kenya; En dehors de la canne à sucre, du palmier à huile, et dans une moindre mesure l’hévéa, le taux de transformation des autres principales spéculations agricoles (cacao, anacarde, etc.) reste faible, ce qui constitue l’un des défis majeurs à relever.
Cette transformation devra combiner une hausse de la productivité avec une hausse des emplois dans les trois secteurs de l’économie ivoirienne. Les politiques visant à soutenir la transformation structurelle devront atteindre un double objectif: le pays aura besoin d’une croissance soutenue de la productivité pour générer des revenus plus élevés pour la population, tout en créant plus d’emplois afin de rendre la croissance inclusive. La transformation structurelle passera par: i) une amélioration de la qualité des produits, notamment agricoles; ii) des activités industrielles avec un plus grand potentiel de création d’emplois et de valeur ajoutée, telles que la manufacture de produits plus complexes; et iii) une meilleure exploitation du potentiel des activités de services à travers la formalisation et la professionnalisation. Ce processus devra être soutenu par l’accélération de la modernisation et l’amélioration de la productivité du secteur agricole, tout en favorisant la productivité et la compétitivité des industries et des services.
L’approche agro-industrielle devra être privilégiée et elle permettra la transformation sur place de la majorité de nos produits agricoles.



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